Je me réjouis de l’annonce faite ce matin par la Ministre des Affaires sociales et de la Santé, Marisol Touraine, de la baisse historique du déficit de la Sécurité sociale.
Les chiffres publiés aujourd’hui sont une très grande victoire pour toutes celles et tous ceux qui croient en l’avenir de notre protection sociale. Après 4 années de réformes structurelles, une nouvelle donne est clairement et durablement installée.
Avec 3 branches sur 4 à l’équilibre (retraite, famille, accident du travail), le régime général de la Sécurité sociale devrait présenter, en 2017, un solde négatif de 400 millions d’euros, lié au seul déficit de la branche maladie. Pour un budget total de 500 milliards d’euros, c’est une embellie sans précédent.
Il suffit de retourner 5 ans en arrière pour mesurer le chemin parcouru. Il y a 5 ans, la Sécurité sociale affichait un déficit de 17,5 milliards d’euros et l’avenir n’augurait rien de bon. Pire, ce déficit abyssal, lié à des années d’errements, servait à justifier le démantèlement des droits sociaux des Français. Franchises, déremboursements, forfaits…
En 2012, alors que la situation était particulièrement grave, la majorité et le Gouvernement ont pris ce dossier à bras le corps et ont expliqué que, pour revenir à l’équilibre, il était nécessaire de faire des réformes de structure pour moderniser notre protection sociale et faire progresser les droits.
C’est aujourd’hui chose faite ! Depuis 2012, le déficit n’a cessé de diminuer, année après année. En juin, nous prévoyions un déficit de 5 milliards d’euros pour 2016. Nous le revoyons encore à la baisse : il devrait se situer à 3,4 milliards d’euros seulement. En 2017, le régime général de la Sécurité sociale sera à l’équilibre, pour la première fois depuis 2001.
Ces résultats viennent démentir les fatalistes qui, à droite, nous expliquent qu’il faudrait sabrer des pans entiers de notre protection sociale pour des raisons budgétaires. Report de l’âge légal de départ à la retraite à 63 voire 65 ans, dégressivité poussée des allocations chômages, urgences payantes, déremboursement de médicaments et prestations en cascade…
La liste à la Prévert des propositions irresponsables des prétendants à la primaire de la droite est d’autant plus inquiétante que les résultats obtenus depuis 2012 sont éloquents. Les chiffres annoncés ce jour sont la preuve qu’il est possible d’agir de manière responsable tout en protégeant et sécurisant notre modèle social.
De plus, cette embellie désavoue totalement les fatalistes qui, à gauche, nous expliquent qu’en faisant des économies, on touche nécessairement à la protection des Français. C’est faux ! Nous avons fait l’inverse.
230 000 Français sont déjà partis à la retraite à 60 ans, 500 000 salariés ont déjà bénéficié de points pénibilité, les familles modestes perçoivent 1 000€ de plus par an parce que leurs allocations ont été revalorisées, 70 000 places d’accueil des jeunes enfants ont été créées, les franchises médicales ont été supprimées pour 1 400 000 Français en situation de précarité, les salariés bénéficient tous d’une complémentaire santé, plus de 4 millions de Français dont 500 000 jeunes ont touché la prime d’activité.
Oui, la gauche assume ses responsabilités. Les procès en incompétences ont trop duré. Soyons fiers de ces bons résultats et tenons le cap des réformes qui produisent des économies, tout en offrant des nouveaux droits aux Français.