La COP 21 s’ouvre aujourd’hui à Paris en présence de nombreux chefs d’Etats et autour du Président de la République, François Hollande, et du Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon. Je serai pour ma part ce mercredi à Paris en compagnie de chefs d’Etats et de gouvernements africains pour aborder la question de la lutte contre les changements climatiques dans l’espace francophone.
La conférence de Paris est un très grand rendez-vous diplomatique de ce début de XXIème siècle. C’est avant tout un sommet pour le climat, pour l’humanité, pour la vie et pour la paix. La qualité de vie des générations futures, de nos enfants et petits-enfants, dépend de la réussite de cette grande réunion.
En Ardèche, de nombreuses collectivités (Région, Département, communautés de communes…), associations, citoyens s’organisent pour apporter leur pierre à l’édifice de la lutte contre les changements climatiques. Toutes ces actions ont un impact positif et il faut les encourager.
L’objectif clé de la COP 21 est d'aboutir à un accord universel et contraignant permettant de lutter efficacement contre le dérèglement climatique et d'accélérer la transition vers des sociétés et des économies résilientes et sobres en carbone.
Tout doit être fait pour ne pas dépasser un réchauffement de 2°C. Ce chiffre est le fruit de recherches poussées du groupe d’experts du GIEC. Il n’est en rien arbitraire : c’est l’augmentation de température au-delà de laquelle, d’après les calculs du GIEC, la planète entrera dans un scénario climatique imprévisible aux conséquences dévastatrices.
La France est engagée depuis des années dans la lutte contre le dérèglement climatique. Dès le début, notre pays s’est investi au niveau international, participant à la prise de conscience qui s’imposait par la voix de François Mitterrand, au Sommet de la Terre, à Rio, en 1992. En décembre 1997, elle a ainsi signé le protocole de Kyoto.
L’engagement français sur la scène international se traduit concrètement au niveau national. La France a diminué ses émissions de plus de 10 % entre 1990 et 2013, bien au-delà de son objectif dans le cadre du protocole de Kyoto, qui était de ne pas les augmenter. Cela représente une baisse de 21 % par habitant.
Rapportée à la production intérieure brute, la diminution des émissions a été de 55 %. La France est ainsi l’un des pays industrialisés les moins émetteurs de gaz à effet de serre : elle représente seulement 1,2 % des émissions mondiales alors qu’elle contribue à 4,2 % du PIB mondial. Et la dynamique s’est poursuivie en 2014 avec une baisse qui serait de l’ordre de 7,4 % par rapport à 2013 selon les estimations.
Pour cette grande conférence, la France mise sur une « Alliance de Paris pour le climat » afin de trouver un consensus sur quatre volets : un accord juridique universel et applicable à tous ; des engagements nationaux portant notamment sur la maîtrise et la réduction des émissions ; un volet financier qui garantira la solidarité internationale envers les pays les plus vulnérables ; un « Agenda des solutions », qui vise notamment à mettre en œuvre les accélérateurs qui permettront, au-delà des objectifs contraignants, de garantir des progrès plus ambitieux.
Aujourd’hui, il convient d’aller au-delà des bons sentiments et des déclarations d’intentions. Il est nécessaire de trouver un accord international ambitieux. C’est l’objet des engagements français et européens pour la COP 21 de Paris. C’est l’objet des actions engagées depuis 2012 par le Gouvernement en matière de logement, transports, énergie, agriculture, industrie, biodiversité...Paris doit être le point de départ d’une profonde mutation !