Initialement prévue le 16 décembre dernier, j'ai tenu ce mercredi 20 janvier 2016 une conférence de presse à l'Assemblée nationale pour présenter mon rapport sur le financement de la francophonie et des organismes extérieurs de langue française. En tant que rapporteur de cette mission d'évaluation et de contrôle (MEC), j'ai réalisé plusieurs recommandations concernant les choix stratégiques à opérer pour le financement de la francophonie.
La promotion de la langue et de la culture française dans tout l'espace francophone est bien évidemment nécessaire, en particulier sur le continent africain où son développement est exponentiel ces dernières années. Néanmoins, dans le contexte budgétaire actuel, il convient de soutenir la politique de maîtrise des dépenses publiques de l’État pour les opérateurs de la francophonie. Il n'est pas question pour autant de toucher à leur cœur de métier mais plutôt de tendre vers une meilleure gestion.
En outre, mon rapport propose une diversification des ressources alors que les modèles de financement varient beaucoup entre les organismes de la francophonie. Il apparaît également important de stimuler la recherche de nouveaux modes d'actions et de développer une évaluation interne plus approfondie au sein des organismes de la francophonie.
Enfin, il faudra à l'avenir encourager une plus grande coordination des actions multilatérales et bilatérales, car c'est un gage d’efficacité et d'économie. La France ne peut se désengager de cette question de la francophonie, c'est pourquoi il est indispensable d'assurer un suivi plus poussé des investissements réalisés afin de les rendre plus lisibles, plus visibles et mieux coordonnés. L'influence de la France et de la langue française sur la scène internationale sont en jeu. A nous de nous en saisir !