Les permanences se déroulent en Mairie. (A l'exception de Bourg-St-Andéol et St-Marcel-d'Ardèche)
Une permanence aura lieu tous les 15 jours à Privas sur rendez-vous.
Le Cheylard: le mercredi 20 janvier à 10 h
Bourg-Saint-Andéol : le lundi 25 janvier à 18 h (Maison de quartier Quai Fabry)
La Voulte-sur-Rhône : le jeudi 4 février à 10h
Le Teil : le jeudi 11 février à 10 h
Saint-Martin-d'Ardèche : le lundi 15 février à 18 h
Saint-Marcel-d’Ardèche : le lundi 29 février à 18 h (Maison de services publics)
Bourg-Saint-Andéol : le lundi 7 mars à 18 h (Maison de quartier Quai Fabry)
Le Cheylard : le mercredi 23 mars à 10 h
Le Teil : le jeudi 31 mars à 10 h
Viviers : le lundi 4 avril à 18 h
La Voulte-sur-Rhône : le jeudi 7 avril à 10 h
Bidon : le lundi 25 avril à 18 heures
Bourg-Saint-Andéol : le lundi 2 mai à 18 h (Maison de quartier Quai Fabry)
Larnas : le lundi 9 mai à 18 h
Saint-Just-d’Ardèche : le mardi 17 mai à 18 h
Le Cheylard : le mercredi 18 mai à 10 h
Saint-Montan : le lundi 23 mai à 18 h
Gras : le lundi 6 juin à 18 h
Bourg-Saint-Andéol : le lundi 13 juin à 18 h (Maison de quartier Quai Fabry)
La Voulte-sur-Rhône : le jeudi 16 juin à 10 h
Le Teil : le jeudi 23 juin à 10 h
Ven 17 Jui 2011 |
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(grange vide en montagne ardéchoise, au 17 juin 2011) L'Ardèche fait partie des départements français les plus touchés par la sécheresse qui sévit depuis plusieurs semaines sur l'ensemble du territoire français. Ce fléau s'est abattu avec une virulence particulière sur les cantons de Satillieu, Saint-Félicien, Lamastre et Chomérac. Sur les premières coupes effectuées il y a quelques semaines, notamment dans le nord du département, les pertes constatées varient entre 60 et 90 % ! L'ampleur de la catastrophe est telle que de nombreux éleveurs ont été contraints à se séparer de certaines bêtes, faute de pouvoir les nourrir. Pour faire face à cette situation exceptionnelle, un comité "SOS" (pour Sécheresse Opération Solidarité) a été mis en place afin de recenser les besoins des éleveurs ardéchois et de trouver l'alimentation nécessaire pour leurs bêtes (foin et paille). Les demandes varient entre 2 tonnes et 350 tonnes par exploitation, pour une demande totale en Ardèche estimée à 11 000 tonnes de paille et 20 000 tonnes de foin, ce qui est très considérable. Il convient donc d'agir rapidement et efficacement afin de gérer l'urgence des besoins, qui pourrait se traduire rapidement par une triple peine pour les éleveurs : vente de bêtes à un prix au rabais, augmentation des charges et baisse du chiffre d'affaires pour 2012. En ce qui concerne le foin, il est extrêmement difficile d'en trouver sur le territoire national, la sécheresse ayant frappé de nombreuses régions. Si des pistes ont été explorées en Espagne, il y a un problème de taille : le prix. A 290 €/tonne livrée (au lieu de 200 € en temps normal), aucune exploitation ne pourra se payer ce luxe dans la situation financière délicate qui est celle des exploitants (le revenu moyens des éleveurs français est de 800€ par mois) ! Les éleveurs vont donc devoir se tourner vers les céréales pour l'apport nutritionnel des animaux. En l'état, avec l'augmentation induite par les tensions sur les marchés, je ne vois pas comment ils vont pouvoir assumer cette charge additionnelle qui se répercutera mécaniquement sur leur coût de production. De plus, la paille, essentielle pour l'apport en fibres, a été l'objet d'une importante spéculation. Le comité SOS a notamment pris des contacts dans la Marne, et là aussi le prix s'avère prohibitif : 150€/tonne livrée, soit plus du double du prix habituellement constaté. Pour stopper ce phénomène de spéculation et protéger nos éleveurs, des solutions existent : les professionnels demandent notamment l'interdiction du broyage de paille afin de faire augmenter les quantités disponibles et réduire les tensions entre offre et demande. Dès lors que Nicolas Sarkozy a totalement abandonné les agriculteurs sur ce dossier, les laissant à la merci des requins de la sphère financière et spéculative, c'est aux Préfets de chaque département, au cas par cas, de prendre des arrêtés interdisant cette pratique au niveau de leur échelon administratif. La composante transport pesant également fortement dans le prix des matières, le bon sens économique et écologique nous appelle à trouver des solutions locales voire régionales. C'est pourquoi, j'appelle de mes vœux les Préfets de l'Ardèche et de la Drôme notamment, mais aussi ceux des départements limitrophes, à prendre cet arrêté, et à engager des concertations afin de trouver des solutions basées sur une solidarité entre départements voisins. Enfin, dans le cadre de la reconnaissance de calamités agricoles en Ardèche, les missions d'enquête vont débuter dès lundi prochain 20 juin sur le plateau du Coiron. Ce sera ensuite le tour du nord Ardèche le 23 juin, et les missions d'enquête devraient s'achever le 27 juin en montagne ardéchoise. Elles devraient permettre d'établir les zonages et les taux de perte des exploitations, préalable indispensable dans l'optique d'actions éventuelles d'indemnisation. La synthèse de ces missions d'enquête sera alors réalisée par le Comité départemental d'expertise qui la transmettra au Comité national de l'assurance en agriculture (CNAA). Le problème de la sécheresse nous rappelle à un principe essentiel, qui brille trop souvent par son absence dans la façon dont les dossiers, agricoles ou autres, sont aujourd'hui gérés : la solidarité. Sans solidarité entre agriculteurs, mais aussi entre citoyens et agriculteurs, il y a fort à parier que la crise actuelle affaiblira l'ensemble du secteur agricole et laissera bien des exploitants sur le bord de la route. |
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