Dans le cadre de la 23ème journée mondiale de lutte contre la maladie d’Alzheimer, je souhaite réaffirmer ma solidarité avec les 900.000 français affectés par cette maladie et les 4 millions de nos concitoyens directement concernés au quotidien par la maladie d’un proche.
Je tiens à apporter également tout mon soutien aux membres de France Alzheimer et les partenaires associatifs et institutionnels qui sont fortement mobilisés en cette journée dédiée à leur combat et que j’ai eu l’occasion de rencontrer à plusieurs reprises.
Paradoxalement, la croissance du nombre de malades est la conséquence directe d’une évolution positive : celle de l’allongement de la durée de la vie. Et, si cette maladie n’a pour l’heure trouvé aucun traitement permettant de ralentir sa progression, de fragiles espoirs existent toutefois d’une stabilisation à terme de sa prévalence.
Au-delà des progrès de la recherche, il m’apparait indispensable de soutenir et accompagner au plus près le quotidien les malades et leurs familles.
A ce titre, le Plan Maladies Neuro-Dégénératives fort de 96 mesures concrètes brassant l’ensemble des aspects de la recherche à la vie quotidienne des familles se construit autour de quatre axes stratégiques :
- Soigner et accompagner, sans rupture de parcours, tout au long de la vie et sur tout le territoire ; -Favoriser l’adaptation de la société aux enjeux des maladies neuro-dégénératives et atténuer leurs conséquences personnelles et sociales sur la vie quotidienne ; -Développer et coordonner la recherche sur les maladies neuro-dégénératives ; -Faire de la gouvernance du plan un véritable outil d’innovation, de pilotage des politiques publiques et de démocratie en santé. A ce titre, les malades et leurs aidants sont très largement associés à la mise en œuvre du plan à travers les associations qui les représentent.
En ce sens, le Ministère de la santé a créé pour la première fois dans notre pays un soutien financier à l’attention des aidants familiaux, proches et/ou conjoints directement affectés par la maladie d’un proche et a poursuivi le déploiement des unités spécialisées (accueil de jour, PASA, UHR) dans les Ehpad.
Ainsi, plus de 400 millions d’euros cette année ont été consacrés pour améliorer l’APA à domicile notamment en direction des personnes âgées atteintes de la maladie d’Alzheimer.
Une étape importante de la mise en œuvre du plan PMND est actuellement en cours : il s’agit de sa déclinaison en régions, au plus près des malades et des familles. Les plans d’action régionaux, dont l’élaboration est pilotée par les ARS, seront prochainement finalisés.
La maladie d’Alzheimer est une maladie neuro dégénérative caractérisée par une perte progressive de la mémoire, associée à un autre trouble des fonctions cognitives : troubles du langage, difficultés à effectuer certains gestes, perte de la reconnaissance des objets ou des personnes ou encore perte de la capacité à adapter son comportement à un contexte donné. Les symptômes évoluent dans le temps et cette évolution est variable d’un individu à l’autre. Les causes précises de la maladie ne sont pas identifiées.
La maladie d’Alzheimer apparait être une pathologie multifactorielle complexe, pour laquelle la prédisposition génétique et les facteurs environnementaux entrent en interaction. Une bonne hygiène de vie pourrait réduire les risques de la maladie : alimentation équilibrée, activité physique, réduction du tabagisme. Les connaissances actuelles orientent vers une prévention de la maladie d’Alzheimer par le contrôle des troubles cardiovasculaires et leurs facteurs de risque (hypertension, diabète, tabagisme), dans tous les cas mieux la connaitre permettra de mieux la diagnostiquer et de mieux l’endiguer.